Namaste ...le Népal

11 novembre 2010…

Nouveau jour, nouveau pays …( le 4 eme )

Nous arrivons à la frontière sino-népalaise. Moi, j’aime bien les frontières… c ‘est toujours un moment très émouvant, dos à un pays que j’ai appris à connaître et apprécier et les yeux rivés vers de nouveaux horizons. En plus, elles sont très représentatives du pays. Aujourd’hui, ce n est pas une découverte mais de belles retrouvailles avec ce petit pays au grand cœur coincé entre deux géants !

Le poste côté Chine, est réglementaire et carré … Puis pour la 1ère fois nous passons la frontière à pied, pas de bus, de jeep ou train.
Un pont suspendu, entre deux montagnes, entre deux pays, entre deux cultures complètement opposées. Le changement est radical. En l’espace, de quelques minutes je retrouve ces gens au teint foncé, les saris rouge, les « namaste « …
Pas la peine de chercher plus longtemps le poste côté népalais … il n’y en a pas !
Seulement, ce « bureau d’immigration », petit bâtiment sans prétention où nous devons acheter notre visa d ‘entrée. Les formalités s’arrêtent là.

Comment rejoindre Katmandu ? Bien sûr, on essaye de me vendre des trajets en jeep, 100 fois plus chers qu’un ticket de bus local, en m’assurant qu’il n’existe pas de bus !!! Bientôt, entre deux gros camions aux peintures de fleurs de lotus couleurs criardes et des « I love Shiva » devant et « Please Horn » derrière, je trouve mon bus local ! Il part une fois qu’il est plein, ce qui me laisse le temps de déguster mon 1er Dal Bat ( riz/lentilles), le plat typique, accompagné d’un petit tchai …

Le bus part finalement et se remplit au fur et à mesure que nous passons dans les villages. Deux vieilles femmes montent , il n’y a plus de sièges et je leur laisse un bout du mien pour qu’elles puissent s’assoir … elles grappillent tellement de place que je décide de le leur laisser entièrement et monte sur le toit (meilleur endroit des claustrophobes. De là haut, je peux admirer les paysages verdoyants, humer les bonnes odeurs, et faire des rencontres … la proximité sur les toits des bus népalais, ça créer des liens !
En approchant de la capitale, nous sommes obligés de tous rentrer … heuuu, du coup, il n’y a plus de place. Déjà qu’il n ‘y en avait pas !!!D’une façon plus imagée, c’est comme un tableau de Picasso …



…Thamel, le quartier touristique et des trekkeurs de Katmandu.
Première soirée ça se fête … on le fête.

La petite anecdote :
Deux heures du mat’. Alors que mes compagnons et moi décidons de rentrer nous coucher, impossible de retrouver notre chemin. La nuit tous les chats sont gris et les rues de Thamel identiques.

Une fois retrouvé le Holyland Hotel, le veilleur de nuit dort ( ça sonne un peu comme un oxymore ). Toujours est il que nous sommes restés seuls dans les rues sombres et désertées pendant plus de deux heures. Mes compagnons ayant trouvé leur confort sur les marches, je reste seule éveillée à faire le guet. Heureusement, un jeune népalais, qui passait en moto et costard cravate ( déjà prêt pour son RDV à la banque le lendemain ) s’arrête et décide de me tenir compagnie jusqu’à que notre faux veilleur se réveille. Il part me chercher des momos tibétains (au cas où je ne serais pas encore habituée à la nourriture locale ) et de l’eau minérale ( pour épargner mon petit intestin de l ‘eau de Katmandu ) … la magie du voyage et des rencontres fortuites ! Il prendra même le soin de faire la leçon de morale au veilleur de nuit quand ce dernier nous ouvrira vers 4h30.

Les trois jours suivants, sont bien remplis à préparer le trek : circuit, permis … et faire la demande de visa pour l’Inde.