mercredi 31 août 2011

La Paz

Sur le chemin de La Paz , nous avons un « super » bus semi-cama ( dossier inclinable et un repose jambes )avec des films , ce qui fait passer ces interminables heures plus rapidement … Bien évidemment , la crevaison ne nous oublie pas ! Ca fait partie du forfait « transport en Bolivie » !!En pleine montagne , car nous passons de moins de 2000 m à 4000 m , nous sentons un gros choc et devons rester plus d’une heure au bord de la route , au milieu de nulle part en attendant de résoudre le problème …

Notre arrivée à La Paz , de nuit du coup , est spectaculaire …Il faut savoir que cette ville , s’étale dans la vallée et jusqu’en haut des montagnes , avec un dénivelé de 1000 m . Les riches habitent en bas ,car il y a un meilleur climat , plus d’oxygène et les pauvres tout en haut à 4000 m d’altitude et dans des conditions plus difficiles … Depuis la route nous surplombons donc la ville , les lumières qui s’étendent ainsi sur les flancs et le fond de la vallée donne l’impression d’une immense coulée de lave , un grouillement de vies humaines dans la capitale la plus haute du monde . Plus qu’une réputation La Paz est fortement déconseillée la nuit . Nous dormons donc dans un petit hôtel le « tambo de oro » ( qui signifie en langue quechua , le lieu de repos d’or ) en face du terminal.

Le lendemain nous allons vers notre auberge . Nous ne traversons pas la plus belle partie de la ville , et notre 1ère impression reste décevante . Nous n’avons pas laissé notre sac à dos depuis 30 minutes que deux françaises ( Marie et Kassila ) nous parlent du problème de frontière bloquée entre le Pérou et la Bolivie , au niveau du lac Titicaca , depuis trois semaines , à cause de protestations des mineurs . Nous en avions vaguement entendu parler en effet , sans être vraiment affolés mais il semble qu’aujourd’hui , jour d’élection au Pérou et les prochaines 24 heures , elle soit réouverte .C’est donc le dernier moment pour passer la frontière sans avoir à faire un détour par le Chili .Au lieu d’organiser les visites des prochains jours , c’est notre billet de bus pour le lendemain matin que nous réservons …
Comme c’est dimanche et que tous les musées sont fermés , nous prenons un « city tour » organisé , chose que je ne fais jamais , mais unique moyen d’avoir un aperçu de la ville en quelques heures . Le bus rouge à étage découvert nous fait traverser la ville et nous descendons jusque dans les quartiers les plus aisés , et la Valle de la Luna ( vallée de la lune ) formations naturelles géologiques impressionnantes qui ressemblent à une vallée du même nom dans le désert d’Atacama au Chili …



















De retour vers le centre nous visitons la partie historique avec sa place centrale , et le Cabildo ( sorte de mairie ) et la cathédrale . Il fait beau , et ce quartier est beaucoup plus agréable que certains autres de la ville !







Alors que le soleil baisse déjà , nous montons jusque dans le quartier du Killikilli , d’où nous avons une vue incroyable sur cette ville immense !Les couleurs chaudes de ce soleil couchant rougissent encore plus la brique des habitations très sommaires construites anarchiquement sur les collines et donnent d’un seul coup une impression de Favela géante …



La nuit tombe très vite et après avoir fait nos réserves pour le voyage du lendemain ( nous ne savons pas encore combien de temps il va durer )nous rentrons tranquillement dans notre rue , les boutiques ferment , les femmes rangent leurs étalages sur le bord de la route … Mon impression de la ville de la Paix restera assez variée mais confuse .

Cochabamba

Une nuit longue et froide , le corps torsioné dans les fameux bus boliviens pour arriver avant l’aube a Cochabamba , une des plus grandes villes du pays et aussi réputée pour être la plus dangereuse… !
Comme il l’est recommandé , nous attendons tranquillement à l’intérieur du terminal que le soleil se lève avant de sortir dans la rue .
7 heures , nous déambulons dans les rues calmes et fraîches . Au fur et à mesure que nous nous rapprochons du centre et de sa place principale , la ville s’embellit .
Nous restons trois jours à Cochabamba et nous découvrons la ville paisiblement . Très emprunte du style colonial , elle regorge de places aux fontaines , d’églises et ses clochers ,ses fameux marchés diverses et variés où la vie et le chaos nous immergent dans le quotidien des gens. Le grand marché central est immense et il est facile de s’y perdre .
De partout dans la ville , on peut voir le Christ rédempteur du haut de sa colline, identique au célèbre de Rio de Janeiro au Brésil mais plus haut de 30 cm !.


















Pour la 1ère fois depuis 9 mois , je tombe malade , certainement avec un jus que je bois dans le marché , sorte de mixture à base d’eau pas très nette et de noix du Brésil … Eh oui à force de faire trop local , un jour , on paye !!!! Une bonne dizaine d’aller retour entre mon lit et les toilettes , et un jour de jeun pour purifier l’organisme , je ne pouvais pas faire ce voyage sans aucun problème gastrique !!

Nous essayons de découvrir les alentours et petits villages de la région , mais après deux versions différentes de guide de voyage sur comment s’y rendre , des réponses toujours différentes des gens à qui on demande dans la rue , nous perdons espoir !Généralement il y a une règle de base dans ce genre de pays ( et qui se vérifie très aussi en Inde ! ) : la règle du triangle …ne jamais prendre une information pour la bonne , si trois personnes ne donnent pas la même réponse à une question !
Sur un coup de tête , on prend nos billets de bus et nous partons pour La Paz …

jeudi 25 août 2011

Sucre






Après nos 6 heures de bus , nous arrivons finalement à Sucre. Nous avons emprunté tout le long du chemin une route sinueuse et qui descendait énormément . Nous sommes passés de 4000m à 2000 m d'altitude et la différence se fait ressentir immédiatement . Bien que nous arrvions de nuit , le temps est doux , les femmes ne portent plus leurs gros bas de laines mais laissent plutôt découvrir leur orteils avec des chaussures ouvertes .



Nous marchons un bon moment dans la ville , très animée par la course automobile qui la traverse , afin de trouver un hostel pour la nuit . Nous sommes attirés , à tort, par l'Amigo Hostel. Acceuil , peu amical et ce n'est pas un hostel mais une fourmillière de Backpackers de toutes nationalités confondues !Moi qui rêvais d'un endroit familiale et calme comme à Potosi , je suis servie !Je me retrouve dans une cellule de nône . Dégoutés de cette arrivée , un peu cahotique , nous nous réfugions à la "Taverne" , restaurant français. C'est la 1ère fois que je ne mange pas local depuis le début de mon voyage !












Dès le lendemain matin , jour de la fête des mères en France , je cours appeller ma "mamounette"!Je m'aperçois alors que la course automobile continue toute la journée . La ville entière est barrièrée , les musées et monuments fermés , aucun bus ne circule . Ce sera "city tour " à pied aujourd'hui!!






Nous déménageons dans un petit hostel très sympa , à la hauteur de ce que j'espèrais , et avec pour cuisine ... le marché central juste en face !Je peux assouvir ma grande passion pour les marchés locaux en mettant juste un pied en dehors de l'hostel ...




















Au rez de chaussée , des dizaines et dizaines d'étalages de fruits et légumes aux milles couleurs . Le fait que nous soyons plus bas en altitude nous permet d'avoir beaucoup plus de choix ... dont les fameux avocats!On y trouve également des stands de jus de fruits frais où l'on passe plus de temps à choisir dans la carte qu'à boire le jus lui-même .Il y a des montagnes de cacahuètes et autres arachides, et à la sortie toutes sortes de pains , brioches , gateaux et confitures "maison" dont les odeurs délicieuses nous titillent les narines ...Le paradis des gourmands et des amoureux des choses simples de la vie !A l'étage , une cantine géante s'organise , les menus sont variés , et nous partageons notre repas à la même table que les habitants de la ville réunis ici à l'heure du déjeuner .



Tout au long de la journée , je découvre tranquillement la ville .Elle contraste complètement avec Potosi , la colorée . Sucre , au contraire , est la ville blanche , fleurie , au climat agréable . Nous finissons l'après midi dans le parc de la ville , face aux fontaines "dansantes" et à observer discrètement les habitudes et activités dominicales des gens .












Le lendemain , nous visitons essentiellement le quartier de la Recoleta, dans les hauteurs de la ville et qui , outre son couvent typique , offre une vue panoramique de la ville très intéressante . Je me souviendrais surtout de cette journée à cause de mon entêtement .






En voulant retirer de l'argent à un distributeur , j'ai saisi trois fois le mauvais code ( étant persuadée que c'était le bon bien sûr !) et ma carte a été avalée ... Je passe du coup une bonne partie de l'après midi à résoudre ce problème , je me retrouve sans argent . Heureusement , je voyage toujours avec Sophie et Benjamin et deviennent mes grands sauveurs !




Le soir , nous organisons un apéritif dinatoire dans la chambre avec des bonnes choses du marché. J'invite Nicolas , un copain italien que j'avais rencontré un mois et demi avant dans mon hôtel de Puerto Madryn en Patagonie . Ici , sa chambre est juste au dessous de la nôtre ! j'aodore ces coincidences dans le voyage ...



Nous ne partons pas sans ma CB , que j'arrive à récupérer le lendemain , et aussi sans visiter la Casa de la Libertad , un des monuments importants de la ville et du pays . Il faut savoir que Sucre est la 1ère capitale du pays mais selon la constitution ( qui n'a pas changé ) elle l'est toujours ! La casa de la Libertad , comme son nom l'indique et l'endroit où fut signée l'indépendance du pays que l'on doit en particulier au fameux Bolivar , qui a donné son nom au pays ,et Sucre , d'où vient le nom de la ville. La Paz est devenue la capitale économique du pays lorsque , au 19ème siècle ,alors que Sucre riche des exploitations d'argent dans la région , la révolution industrielle en marche nécésite plus d'étain dont regorge La Paz . C'est ainsi que cette dernière se développe énormément au détriment de Sucre .




























Avant de partir vers le terminal des bus , nous visitons le très intéressant musée folklorique dont les expositions de masques et autres objets traditionnels des indiens de la régions nous en disent plus sur cette culture pluri-ethnique dont jouit le pays .








Dernière prises de photos , au soleil couchant depuis les toits d'une école ( certainement un ancien couvent ).



Nous quittons Sucre, un autre endroit unique qui fait de la Bolivie un patchwork original et d'une extrème variété...